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The Heavy - « The House That Dirt Built » - Counter Records

Rock Times: The Heavy - « The House That Dirt Built » - Counter Records

23/10/2009

The Heavy - « The House That Dirt Built » - Counter Records



Une maison hantée... plutôt sympathique !


Deux ans après un premier album déjà très prometteur, The Heavy livre aujourd’hui « The House That Dirt Built ». Un album où rock, funk, balades et ambiances cinématographiques se côtoient dans la plus parfaite harmonie.

Avec « Great Vengeance & Furious Fire », le groupe nous avait déjà habitués au mélange des genres. Si la recette est sensiblement la même sur ce deuxième opus, les courants musicaux sont, eux, différents. Morceau éponyme, The House That Dirt Built ouvre l’album comme l’on pousserait la porte de cette étrange demeure. Pour nous accueillir, une voix sévèrement burnée, tirée de la bande annonce du film d’horreur de série B « Don’t Go In The House », nous met en garde : « Don’t go in the house... If you believe in evil, don’t go in the house. (...) But if you do, don’t say we didn’t warn you... ». Autrement dit, « Ne rentrez pas dans la maison... Si vous croyez au diable, ne rentrez pas dans la maison. Mais si vous le faites, ne dites pas que l’on ne vous avait pas prévenu... ». Et pourtant, l’auditeur n’aura que faire de ces conseils. Curieux, inconscient du danger, il poussera la porte grinçante de cette étrange maison pour se retrouver nez à nez avec ses drôles d’habitants.

Clin d’œil au Panthéon du rock
Sans transition et toutes distorsions dehors, le disque enchaîne sur le très énergique Oh No ! Not You Again !!. Une pure folie rock’n’roll, presque punk, rendue publique sur internet avant même la sortie du disque. Puis, vient How You Like Me Now ? et sa rythmique de guitare funky, soutenue par des cuivres dignes des meilleurs enregistrements du regretté James Brown. La cohésion du groupe est exemplaire : chaque instrument est clairement identifiable, chacun est à sa place. De toute évidence, How You Like Me Now ? est l’un des meilleurs titres de ce nouvel opus. Inspirés par de multiples musiciens, les quatre Anglais n’ont pu s’empêcher de leur rendre hommage. Ainsi, Sixteen et ses chœurs terriblement bien pensés est agrémenté d’un sample à peine dissimulé de I Put A Spell On You. Screamin’ Jay Hawkins peut être fier, sa musique a traversé sans mal les générations et The Heavy assure la relève avec brio. Si l’introduction de The House That Dirt Built tournait en dérision l’esprit faussement flippant des films d’horreur de série B, l’hommage cinématographique de Short Change Hero est bien plus noble. La pluie, le bruit des santiags sur la terre battue, le tempo très lent de la mélodie de guitare, l’orage et l’arrivée d’une section de cordes plongent immédiatement l’auditeur dans l’univers western de Sergio Leone. Avec No Time, le groupe revient à des choses plus classiques. Ultra efficace, le riff de guitare de Daniel Taylor est propulsé par la lourde batterie de Chris Ellul. Mais, avant tout, c’est la voix de Swaby qui retient l’attention. Puissante, aérienne, elle donne au morceau toute son énergie. Plus calme, la piste suivante Long Way From Home rappelle l’atmosphère du premier album. Une petite descente chromatique empruntée à Ray Charles ponctue à merveille les couplets. Eclectique, le groupe s’essaie même au reggae sur Cause For Alarm. Sans être un modèle du genre, le titre s’écoute sans difficulté. Sur What You Want Me To Do ?, ces alchimistes du rock proposent de nouveaux clins d’œil au Panthéon du rock’n’roll. Toutefois, malgré un riff zeppelinien et un couplet calqué sur Five To One des Doors, le groupe a su préserver son identité. Seul bémol de ce disque pourtant très réussi, la ballade Stuck semble un petit peu fade au regard des autres compositions. Des violons qui pleurent, une mélodie de lover et peu d’originalité font de ce titre un élément loin d’être indispensable. Mais de manière générale, The Heavy confirme avec ce disque son statut de groupe à découvrir sans plus attendre. Un groupe qui, même en piochant dans différents styles, a su garder son identité.

Florian Garcia


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