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The Morning After Girls : Interview de Sacha Lucashenko et E.J. Hagen

Rock Times: The Morning After Girls : Interview de Sacha Lucashenko et E.J. Hagen

02/10/2009

The Morning After Girls : Interview de Sacha Lucashenko et E.J. Hagen




Psychédélisme à l'australienne


S'ils essaiment aujourd'hui un peu partout dans le monde, les groupes qui se revendiquent de l'influence des années 60 trouvent toujours asile sur la côte ouest américaine. Proches du Committee To Keep Music Evil, en tournée cet été avec The Warlocks, The Morning After Girls – aux deux fondateurs australiens – ont su reconnaître leurs semblables. Rencontrés dans le désert californien pour le festival Clean Air Clear Stars où ils se produisaient à quatre, sans leur batteur, Sacha Lucashenko et E.J. Hagen évoquent nonchalamment leur histoire.



Histoires de groupe. Passions, rancœurs et bouleversements définissent une part du passé australien des Morning After Girls. « Quand nous étions en Australie, il y a eu une histoire de couple dans le groupe et certains ont fini par être de trop. » De fait, Miss Aimee Nash et Scott Von Ryper ont quitté la formation (« je dirais plutôt qu'ils ont été virés ») pour créer The Black Ryder, au rock de la même veine. Mais la rupture n'ébranle pas les fondations de The Morning After Girls qui repose sur ces deux membres originaux Martin Sleeman et Sacha Lucashenko. Ce dernier souligne d'ailleurs que les deux anciens membres « n'ont jamais rien apporté aux compositions et n'ont pas eu d'influence sur le groupe. »
Du renouveau s'imposait. « Martin et moi avons décidé de partir aux États-Unis, à New York, il y a deux ans, où on a rencontré E.J., le bassiste, Alexander White et Anthony Johnson. E.J. a fait un essai avec nous complètement bourré et n'a pas loupé un seul rythme ! On n'en revenait pas ! »
C'est cette nouvelle formation de The Morning After Girls qui a tourné pendant un mois cet été avec les Warlocks. « Par la suite, notre batteur a dû rentrer à New York. Nous avons donc entamé la tournée sur la côte ouest avec Asteroid #4 à quatre, sans lui. Nous avons repensé toutes les chansons pour l'occasion et créé un set et un environnement beaucoup plus intimes... C'est bien aussi de jouer sans batteur. Je ne pense pas que tout le monde en soit capable. Les voix et les harmonies sont tellement puissantes dans nos compositions que nous pouvons le faire, en toute confiance mais j'ai hâte que nous soyons cinq de nouveau. »

Alone. La tournée de l'été 2009 a facilité la promotion d' « Alone », le second album du groupe, disponible sur i-tunes uniquement. « Nous avons enregistré presque tout l'album dans une vieille église à Melbourne et un peu dans ma chambre. C'était avant de partir pour les États-Unis. Les plus gros labels sont venus vers nous et nous ont proposé de sortir notre disque mais ils ne voulaient rien nous donner en échange, pas même nous aider à organiser une tournée. Nous nous sommes donc débrouillés seuls, avons fait des tournées et joué malgré tout, en espérant que l'un d'entre eux sera tenté de repenser sa proposition. Nous mettons de l'argent dans ce que nous aimons faire, nous attendons que ça marche, mais nous ne voulons pas nous faire avoir ! »

Leurs influences ? « Les classiques. Sacha et Martin, Alex et moi, sommes dans des groupes et jouons ensemble depuis 15 ans. Nous avons grandi avec la même musique... la musique des années 60 et du début des années 90 en Angleterre, Slowdive par exemple. C'est bizarre d'ailleurs car nous venons de deux endroits opposés sur le globe et nous avons la même collection de disques.
Nous créons des disques dignes de l'âge d'or, en nous inspirant de tous les grands, mais sans non plus sonner daté. Tous les bons trucs viennent des années 60, beaucoup se sont répandus à cette époque et sont encore influents aujourd'hui ! Il manque à beaucoup de groupes actuels la dynamique que l'on trouve dans les classiques. »

Comme leurs compatriotes australiens The Lovetones, les musiciens de The Morning After Girls gravitent autour du Committee To Keep Music Evil et d'Anton Newcombe son fondateur. Ne figurant pas sur le label, le groupe a pourtant eu l'occasion de tourner en 2005 avec le Brian Jonestone Massacre, rencontré l'année précédente au cours d'un concert mémorable : « C'est le concert le plus incroyable que j'ai jamais vu, de la colère, de la joie sur scène, c'était tellement pas pro ! C'était dingue ! » Et comme la scène psychédélique américaine s'étend jusqu'à Portland dans l'Oregon, The Morning After Girls sont aussi en rapport avec les Dandy Warhols. « Nous avons enregistré quelques morceaux à l'Odditorium [le studio des Dandys, ndr]. Ça a été une bonne session et il y a deux ou trois chansons que nous pensons retravailler pour le prochain album. »

Propos recueillis par Céline M.


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