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Black Diamond Heavies, Paris, Le Point Ephémère, 23 juin 2009

Rock Times: Black Diamond Heavies, Paris, Le Point Ephémère, 23 juin 2009

14/07/2009

Black Diamond Heavies, Paris, Le Point Ephémère, 23 juin 2009




Diamant brut


Pour la dernière date de leur tournée européenne, les Black Diamond Heavies étaient, mardi 23 juin, de passage à Paris. Fidèle à sa réputation scénique, le duo a su électrifier un Point Ephémère qui n’affichait pas complet. Récit...

A peine installés derrière leurs instruments, John Wesley Myers et Van Campbell donneront, dès les trois premières mesures de Make Some Time, une rare intensité qu’ils conserveront sans mal jusqu’à la toute dernière note du concert. Sans aucune concession, Van Campbell martèle ses fûts avec la ferveur d’un bûcheron canadien en plein labeur. De son côté, John Wesley Myers, lui, maltraite allègrement son Fender Rhodes, vieux de près de 30 ans. Déjà bruts et dépouillés de tout artifice, les deux albums des Black Diamond Heavies ne sont encore rien à côté de leur prestation live. Vénéneuses, électriques, malsaines et quasi chamaniques, les mélodies qui s’échappent du Rhodes ensorcellent un public tout acquis à leur cause.




Autant influencés par le blues que par le rock, les Black Diamond Heavies glisseront subtilement cinq reprises au cours de ce concert parisien et ce, dès le deuxième titre avec une interprétation du texte Hambone, héritage blues venu du Mississippi. Toujours dans l’esprit blues/rock qui les caractérise, les Black Diamond Heavies s’approprieront ensuite le classique de Nina Simone Oh, Sinnerman, puis le Nutbush City Limit de Tina Turner. Au chapitre des reprises, figureront également Guess You Gone And Fucked It All Up de Paul Wine Jones et, en tout dernier rappel, It’s A Long Way To The Top d’AC/DC. Cependant, ces nombreux clins d’œil aux musiciens qui les ont inspirés ne font pas des BDH un groupe de reprises. En seulement deux albums, les Américains ont su créer un style qui leur est propre. Devant un public de connaisseurs, les intros si caractéristiques de Loose Yourself, Bidin’ My Time ou encore Fever In My Blood font mouche. Torse nu et cambré derrière ses claviers, John Wesley Myers est parfois même atteint de convulsion tant la musique qui s’échappe de son Rhodes est hypnotisante. Sa voix, rauque, élevée au régime whisky / Marlboro, apportera la touche finale au portrait de ce charismatique chanteur. Si l’énergie déployée par John Wesley Myers n’échappe à personne, l’apparente nonchalance de Van Campbell dissimule pourtant un batteur hors pair avec phrases syncopées et frappe lourde en guise de signature. Dans la chaleur moite du Point Ephémère, le duo a une nouvelle fois prouvé son incontestable maîtrise de la scène. Les fans seront ravis... Un nouveau passage à Paris est prévu d’ici la fin de l’année.

Florian Garcia


Set list :

Make Some Time / Hambone [traditional / author unknown] / Numbers 22 [Balaam's Wild Ass] / Loose Yourself / Oh, Sinnerman [Nina Simone] / Bidin’ My Time / Fever In My Blood / White Bitch / Leave It In The Road / Nutbush City Limit [Tina Turner] / Guess You Gone & Fuck It All Up [Paul Wine Jones] // Rappels : Might Be Right / It’s A Long Way To The Top [AC/DC]




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