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The Dead Weather, Paris, L’Olympia, 28 octobre 2009

Rock Times: The Dead Weather, Paris, L’Olympia, 28 octobre 2009

29/10/2009

The Dead Weather, Paris, L’Olympia, 28 octobre 2009




Dans l'œil du cyclone


Quatre mois après avoir dévasté la Cigale, The Dead Weather revient enflammer l’Olympia. Entre temps, l’album « Horehound » est sorti, a traumatisé bon nombre de tympans et mis une claque à plus d’un baffle. Si l’association de malfaiteurs Jack White / Alison Mosshart / Jack Lawrence / Dean Fertita faisait déjà saliver en juin dernier, aujourd’hui, le groupe est totalement énorme. Et ce soir, qui plus est, dans la mythique salle parisienne.


Chargés d’ouvrir le feu, les Belges Creature With The Atom Brain déroulent, à quatre, en rangs serrés, un rock psychédélique sinueux, agressif et violent. Guitares lourdes et acides, basse vrombissante et batteur à la frappe physique, le geste souple et puissant.

L’entrée en scène des Dead Weather est tonitruante, l’effet sur le public immédiat. Et le groupe n’en fera qu’une bouchée. Déjà la belle Alison mange l’auditoire qui la dévore des yeux et lui mange dans la main. 60 Feet Tall est une déflagration. Dès le premier solo de Dean Fertita, l’échelle de Richter n’est plus que le souvenir d’un escabeau pour lilliputien. Suit Hang You From The Heavens emmenée tambours battants par un White des grands soirs. Puis celui-ci s’approche sur le devant de la scène pour prendre tout le monde à rebrousse-poil : frisson garanti alors que Fertita et Lawrence lui tissent une toile blues rythmée du seul tambourin de Mosshart. La suite est tout aussi efficace. So Far From Your Weapon se transforme en cérémonie vaudou chantée par les quatre, exorcisée par la magie de Fertita au clavier. Plus loin, Bone House est atomisée dans une fureur inouïe. Le tout dans un light show épileptique bleu-nuit et blanc-lune. Entre les flashes lumineux, en toile de fond, l’immense logo à la plante horehound semble se muer en un subliminal crâne de quelque reine des ombres coiffée d’un diadème.




Véritable déesse démoniaque, Mosshart devient de plus en plus inquiétante à mesure (démesure) qu’elle repousse toutes les limites et crache ses textes. Nymphe fantasmagorique aux poses suggestives, perchée sur les retours, secouée de spasmes dans ses danses païennes désarticulées, son corps lui appartient-il encore ?

Lorsque Dean Fertita s’affaire sur son piano électrique et que Jack Lawrence balaie la batterie pour annoncer Will There Be Enough Water, on pourrait entendre le vent soulever la poussière ; mais Jack White vient dompter sa rugissante guitare sauvage, et chanter à deux cette complainte qui se change en typhon. Quant aux nouveaux morceaux – car ces messieurs-dames ne chôment pas – ils laissent présager du meilleur.




En rappel, après le I Cut Like A Buffalo du seigneur White, celui-ci laisse une boîte à rythme dicter le tempo pour rejoindre ses acolytes et déchaîner un peu plus l’électricité. Enfin, à l’image de son clip règlement de compte, Treat Me Like Your Mother fait l’effet d’un chargeur de mitraillette vidé dans le buffet. Les tripes remuées. Bien sûr, on aurait voulu plus encore. Car l’expérience est immense, historique. The Dead Weather n’est rien moins qu’un événement majeur dans le rock. Il est là, le son du XXIème siècle.

Flavien Giraud - Rock Lives


Setlist :

60 Feet Tall / Hang You From The Heavens / You Just Can't Win [Them] / So Far From Your Weapon /
Forever My Queen [Pentagram] / Bone House / Jawbreaker (new song) / Rocking Horse / No Hassle Night / No Horse (new song) / New Pony / Will There Be Enough Water // I Cut Like A Buffalo / I Can't Hear You (new song) / Treat Me Like Your Mother


Crédits Photos : Florian Garcia


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