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The Jim Jones Revue, Paris, Le Trabendo, 28 octobre 2009

Rock Times: The Jim Jones Revue, Paris, Le Trabendo, 28 octobre 2009

03/11/2009

The Jim Jones Revue, Paris, Le Trabendo, 28 octobre 2009



Une leçon de twist sur un brasier


A l’aube de leur immense tournée à travers l’Europe, Jim Jones et son gang viennent dynamiter le Trabendo. Un concentré parfait de rock’n’roll à la sauce british, mélange d’excessivité punk et de guitares surpuissantes. Récit d’un concert abrasif.


Juste avant de monter sur scène, la bande de Jim Jones diffuse une version de Rumble, le seul instrumental de l’histoire de la musique à avoir été censuré car jugé trop lascif. Le ton est donné.



A peine débarqués, les membres du groupe de rock le plus frénétique du moment démontrent qu’ils ne sont pas venus à Paris faire du tourisme. Le set démarre sur leur morceau phare, Rock’n’Roll Psychosis, véritable roquette tirée sur le public. Elliot Mortimer, le pianiste qui ne s’assoit jamais, martèle tellement son instrument qu’il fait passer Jerry Lee Lewis pour un vendeur de barbe à papa. Jim Jones, en parfait frontman, magnétise l’attention avec son attitude de forcené sans camisole. Le groupe impose le respect : leurs costumes rouges, noirs et blancs s’agitent à toute vitesse, le son est saturé, véhément, volcanique. Il est clair qu’il vaut mieux les avoir de son côté dans une bagarre. Un imprudent grimpe sur scène pour faire le malin, il est violemment dégagé d’un coup d’épaule par Rupert Orton, le guitariste soliste. A la fin du morceau, Jim prévient : « Si vous montez sur scène, repartez vite, sinon c’est nous qui vous ferons partir ! » crache-t-il dans son micro.



Mais la musique de The Jim Jones Revue n’est pas uniquement une salve foudroyante, elle est aussi extrêmement dansante, et cela se voit : toute la fosse se déhanche sur ce swing fiévreux et irrésistible. Lorsque le groupe envoie The Princess and The Frog, le public entame un twist aussi rapide que remuant. Certains tombent, d’autres tentent en vain de s’agripper au chanteur qui s’égosille, trempé de sueur. Dans une récente interview, le groupe avouait rechercher constamment ce va-et-vient charnel, « C’est la musique de la baise » avait expliqué le guitariste avec un sourire…




Le vrai Jim Jones était un pasteur, son homonyme déchaîné en costume trois pièces est davantage un serviteur de Satan, tant son show offre tout ce qu’il y a de plus démoniaque. Sur Elemental, qui s’apparente en termes de violence sonore à une balle dans la tête, il oblige le public à répéter les paroles, hurle, frappe le sol avec son pied de micro pendant que le reste du groupe se consume dans un rock'n’roll carabiné. A coup sûr, le diable possède les morceaux de The Jim Jones Revue sur son Ipod.
Le dernier album de ces cinq Anglais s’appelle « Here To Save Your Soul ». A la sortie du Trabendo ce soir là, on est pourtant persuadé du contraire.

Alexis Reynaud


Crédits photos : ©Dena Flows


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3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Trop bon article , ca donne envie d'aller les voir , pis c'est a mourrir
-Jéjou

4 novembre 2009 à 21:13  
Blogger Unknown a dit...

Toujours aussi belle vos Photos..!

5 novembre 2009 à 17:52  
Blogger Céline M. a dit...

Merci pour Flo ! Cette série en particulier est de Dena Flows... comme indiqué dans les crédits !

5 novembre 2009 à 20:27  

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