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Ghinzu, Paris, Le Zénith, 23 octobre 2009

Rock Times: Ghinzu, Paris, Le Zénith, 23 octobre 2009

07/11/2009

Ghinzu, Paris, Le Zénith, 23 octobre 2009


Quand le Zénith de Paris se frotte à Ghinzu


Il y a deux semaines déjà, les Belges de Ghinzu ont signé leur premier concert au Zénith de Paris d’une plume alliant rock, des tonalités intimistes et un remarquable jeu de scène.


Frissons dès les premières minutes du live. Oui, de véritables frissons, presque des convulsions. Parce qu’à 21 h 30, après les beats électriques effrénés des Belges de Sold Out (Charlotte Maison et David Baboulis), John Stargasm, leader de Ghinzu, a offert l’ouverture parfaite : Mother Allegra. Une nappe synthétique aux reflets d’émeraude a enveloppé la salle presque comble. Idéal pour emmener le public bouillonnant vers les sonorités rock du titre suivant, Mirror Mirror, morceau éponyme de l’album sorti en mars dernier.



Maîtrise, puissance, dans leurs costumes noirs, assortis parfois de lunettes sombres, les cinq membres de Ghinzu en ont fait preuve pendant l’heure et demie de live qui a suivi. Chaque interprétation a sonné comme une pièce originale. Ce soir-là, la Belgique avait décidé de ne pas faire de quartier. Première salve avec Dream Maker et les riffs affûtés de Jean Montevideo. Puis Cold Love, et le public reprend le refrain : « All is in your eyes ! ». Sur scène, les musiciens sont à l’aise, plaisantent et jouent avec le public : « Est-ce qu’il y a des Belges dans la salle ? ». Take it Easy, Dragon, The Dragster Wave, 21st Century Cronners, Do you Read Me, etc. Tous les tubes sont passés en revue.



Dans une atmosphère « garage », l’exécution frôle la perfection malgré quelques problèmes au niveau de la sonorisation. Certaines rythmiques, en provenance directe des seventies, rythment une douce alternance entre les ambiances intimistes et les coups de baguettes ravageurs de Tony Babyface Poltergeist. Le public donne de la voix. John Stargasm a revêtu l’étendard belge. Il dédie aux « vieux » Twist and Shout des Isley Brothers, improvise un slam sur The End of the World, et termine perché sur le clavier au moment de Kill the Surfers. Cordes vocales, manches de guitares et fûts de batterie sont mis à rude épreuve. Peut-être le titre le plus impressionnant du concert.



Ceux qui auraient imaginé que Ghinzu reviendrait calmé après une pause de quelques minutes ont fait erreur. Voix cassées, break de batterie, solos : quand le show reprend, le Zénith a chaud, très chaud. Second rappel, plus tranquille, avec High Voltage Queen et Blow. Et fin du live. En dernier, John Stargasm quitte la scène sous les applaudisements. « Merci, vraiment », lâche-t-il aux spectateurs qui restent là, les yeux grands ouverts, comme touchés par une entité venue d’ailleurs. La lumière revient. Les oreilles bourdonnantes, ils quittent la salle, certainement avec le sentiment d’avoir assisté à une prestation remarquable. En témoignent ces mains brûlantes d’avoir trop applaudi.

Lilian Maurin


Crédits photos : ©Rod - Le HibOO


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