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Black Diamond Heavies - « Alive As Fuck » - Alive Records

Rock Times: Black Diamond Heavies - « Alive As Fuck » - Alive Records

13/11/2009

Black Diamond Heavies - « Alive As Fuck » - Alive Records






Le blues sacrifié sur l’autel du rock’n’roll



Uniquement disponible en vinyl et en import, l’album live des Black Diamond Heavies vient de paraître sous l’égide de leur label de toujours, Alive Records. Deux faces, soit
neuf titres qui suffiront à mettre tout le monde d’accord.

Après les couvertures d’album jaune d’ « Every Damn Time » et rouge de « A Touch Of Someone Else’s Class », vient l’heure du bleu avec « Alive As Fuck ». Une pochette et un vinyl bleus donc, comme cette fameuse note chère à tout bon bluesman qui se respecte. Et de blues, il en est largement question au fil de ces neuf titres enregistrés le 25 juillet dernier à The Covington Masonic Lodge dans le Kentucky. Sur leurs deux précédents disques, les Black Diamond Heavies sonnaient déjà comme en live. Sur cet enregistrement, le Fender Rhodes gorgé de fuzz, la voix éraillée de John Wesley Myers et les folles envolées rythmiques de Van Campbell retranscrivent fidèlement l’énergie développée par le groupe lors de leurs concerts.

Crache ton venin. Le rituel de l’écoute commence par la nonchalante chute du diamant sur le sillon bleu du vinyl. Après le doux crépitement si caractéristique de ces bonnes vieilles chaînes analogiques, un léger cri venant du public se détache. Les fauves sont lâchés : John Wesley Myers et Van Campbell peuvent enfin débuter leur sacrifice, celui du blues sur l’autel du rock’n’roll. Le concert débute avec Take A Ride, emprunté au bluesman T-Model Ford. Les distorsions, l’urgence et la frénésie exultent. D’emblée, cette interprétation fiévreuse annonce la couleur : les Black Diamond Heavies ne donnent pas dans la demi-mesure. Pas de répit, le groupe enchaîne immédiatement sur Hambone, un chant traditionnel du Mississippi au tempo brûlant. Might Be Right, quant à lui, est du Black Diamond Heavies pur jus. Seule accalmie, Bidin My Time joue la carte de la retenue avec son tempo plus lent, sa batterie discrète et son piano mélancolique prêt à faire verser une larme aux plus sensibles.

La deuxième face s’ouvre avec un White Bitch incandescent. Suivent ensuite Loose Yourself et Happy Hour, ce boogie endiablé où les mélodies du Fender Rhodes sont magnifiées par la voix rauque du chanteur. Derrière sa batterie, Van Campbell reste impérial, sachant se faire discret lors des couplets pour mieux rebondir lors des ténébreux solos de son comparse. Avec Leave It In The Road, le groupe revient à un blues plus traditionnel sans pour autant mettre de côté les sonorités écorchées qui ont fait leur réputation. Dernier titre de ce court album, Fever In My Blood débute par un solo de batterie. Peu à peu, la ligne de basse et le Rhodes complètent ce vénéneux tapis musical. Aussi jouissif qu’exaltant, cet enregistrement live devrait ravir tous ceux qui ont eu la chance de voir les Black Diamond Heavies en concert. Quant à ceux qui n’ont pas encore eu ce privilège, le disque devrait les convaincre de se rendre immédiatement aux prochains concerts du groupe, en tournée française ce mois-ci.

Florian Garcia



Tracklisting :

Side one : Take A Ride / Hambone / Might Be Right / Bidin My Time
Side two : White Bitch / Loose Yourself / Happy Hour / Leave It In The Road / Fever In My Blood


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