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The Raveonettes - « In And Out Of Control » - Vice/Fierce Panda

Rock Times: The Raveonettes - « In And Out Of Control » - Vice/Fierce Panda

10/11/2009

The Raveonettes - « In And Out Of Control » - Vice/Fierce Panda






A côté de leur pop



Alors comme ça les Raveonettes sortent un quatrième album ? Le duo danois, coqueluche d’une certaine intelligentsia underground et assurément reconnu dans le circuit qui va avec, y a toujours gardé une place à part. Et pour cause, l’égérie sexy Sharin Foo et le ténébreux Sune Rose Wagner produisent une musique unique.

La formule hybride inédite qui les caractérise n’a pas bougé depuis sept ans : un subtil mélange à base de mélodies de girls-band estampillées années 80, cisaillées dans un son totalement sale et saturé hérité de The Jesus And Mary Chains, guitares et imagerie rock’n’roll fifties en sus… Bref, les années maudites revisitées et regardées du côté vicieux de la lorgnette. Les Raveonettes sont anachroniques, une fantastique aberration sonique. Malheureusement cette nouvelle production se rapproche plus de leur crispant single My Boyfriend’s Back (2005) que du tortueux Lust (2007).

Pop in/pop out. Ce n’est pas que « In And Out Of Control » soit mauvais, mais à jouer ainsi, sur la corde raide, avec des éléments aussi dangereux (les années 80, Tchernobyl, ça vous dit quelque chose ?), l’équilibre, forcément, est fragile. Et ici, en l’occurrence, les Raveonettes déçoivent. Bang ! pose instantanément l’univers du groupe : le son, les voix, tout est là. Mais le refrain, sans faire rêver, renvoie plus de vingt ans en arrière, dans les années-cauchemars… Last Dance, qui carillonne avec une délicieuse douceur nostalgique de Sunday Morning du Velvet, avant de déterrer un clavier sans doute italien et défraîchi, finit par agacer avec ses ouhouwouhou. De la même manière Boys Who Rape (Should All Be Destroyed) – le message est clair – la pierre angulaire de l’album, bénéficie d’un traitement admirable, d’un solo irréprochable, mais d’un final poussif. Heart Of Stone en revanche, renoue avec le meilleur des productions passées du groupe, époque Love In A Trashcan. Quant à Oh, I Buried You Today, ses 1’21 sont un peu courtes pour profiter pleinement de ses planants effets. Plus loin, Suicide transporte avec ses accords de guitare avant de basculer dans l’hystérie d’un refrain aux chœurs en sucre, D.R.U.G.S. est parfaitement épelé - merci -, Breaking Into Cars ne marque pas. Même Break Up Girls !, après son intro destroy, bascule dans une sorte d’anecdotique Beat It. Non, en fin de compte, aucune de ces chansons n’accroche vraiment.

En fait cet album brille par ses excitantes intros et pèche par ses refrains liquides et sirupeux. Pourtant les sonorités sont parfaites, Sharin Foo et Sune Rose Wagner savent faire sonner une guitare comme un rasoir, couper le beurre avec des synthés cheezy, chanter comme on ensorcelle, mais il manque cette noirceur perverse qui faisait de « Lust Lust Lust » une perle rare. Tant pis, on s’empresse d’aller le réécouter.


Flavien Giraud




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1 commentaires:

Blogger Matador a dit...

Au contraire de toi, je l'ai trouvé immédiatement accrocheur, mais l'effet de la découverte s'est vite épuisé. Pris bout à bout, le disque est effectivement énervant. A la fois bon, occasionnellement, et agaçant par des petits détails sirupeux. En fait, c'est Pretty In Black qui est vraiment plaisant. Le premier était brouillon et le précédent trop dilué.

13 novembre 2009 à 20:47  

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