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Radio Moscow : Interview de Parker Griggs

Rock Times: Radio Moscow : Interview de Parker Griggs

03/05/2009

Radio Moscow : Interview de Parker Griggs



Parker Griggs, Zack Anderson, Cory Berry

Guerre froide psychédélique


Après un premier album produit par Dan Auerbach des Black Keys en 2007, Parker Griggs et son groupe Radio Moscow, originaires de l’Iowa, reviennent avec un second opus « Brain Cycles », disponible depuis le 14 avril. Le groupe est actuellement en tournée en Europe.

Parker, tu as créé Radio Moscow tout seul en 2003 : peux-tu nous parler des origines du groupe ?
Parker Griggs : Au départ, je jouais dans un groupe de punk (Duck and Cover, ndr) puis j'en ai eu assez. Je voulais monter un groupe de garage-rock. J'ai commencé à faire ça en solo parce que personne ne voulait jouer ce genre de musique. Là d'où on vient (Story City, dans l'Iowa, ndr), les gens font surtout du punk et du heavy metal ; il n'y a pas grand chose d'autre. Peu à peu, j'ai commencé à jouer dans un style plus heavy-blue que garage-rock. Les choses sont devenues plus sérieuses et on m'a proposé de faire un disque. J'ai donc cherché des personnes pour jouer avec moi dans le groupe et j'ai trouvé ces mecs (Zack Anderson et Cory Berry, ndr).

Comment es-tu passé du punk de tes débuts au rock psychédélique?
En fait, c'était dur d'écouter de l'emo (punk hardcore, ndr) et du punk tout en fumant de l'herbe ! J'ai dû me mettre à de la musique plus spirituelle.

Est-ce que tu as choisi le nom de ton groupe pour une raison particulière ?
Pas vraiment. C'est le titre d'une vieille chanson des années 60. Ça sonnait bien. Ça a certainement d'autres sens que j'ignore...

Tu es à la fois guitariste, chanteur et batteur (sur l'album) : comment as-tu commencé la musique ?
Quand j'étais en 5th grade (l'équivalent de la 6ème en France, ndr) j'ai eu une guitare et je suis rentré dans le groupe de l'école. Je faisais aussi des percussions, c'est ainsi que j'ai commencé la batterie. Mis à part quelques trucs que le batteur du groupe m'a appris à l'école, je me suis formé moi-même.

Quelles sont tes influences musicales ?
On est influencé par beaucoup de trucs plus anciens. On n'écoute pas vraiment de groupes actuels. On trouve le rock'n'roll des années 60 et des années 70 bien plus excitant. C'est de là que viennent nos influences majeures.

Il existe d'autres groupes aux États-Unis qui ont les mêmes influences que vous, comme The Brian Jonestown Massacre ou The Warlocks. Y a-t-il des liens entre vous ?
On est sous le même label que The Brian Jonestown Massacre (Alive/Bomp Records, ndr). On vient aussi de faire un concert avec le nouveau groupe d'un des membres des Warlocks. Ils sont très bons. On dirait qu'il y a de plus en plus de groupes de ce genre qui apparaissent.

La formation actuelle de ton groupe, avec Zach Anderson à la basse et Cory Berry à la batterie pendant la tournée, est différente de la formation d'origine : peux-tu nous parler de ces changements ?
Pendant un temps, il y a eu une fille à la basse, Serana Andersen, avec qui ça n'a pas fonctionné. Puis il y a eu Luke McDuff, mais il a quitté le groupe pour reprendre ses études à l'université. Et là, ce sont les gens que j'ai trouvé, qui ont juste envie de faire de la musique et qui n'ont rien d'autre à faire. Maintenant on est ensemble, pour un bon moment on espère. On est comme les Rolling Stones !



Dan Auerbach des Black Keys a produit le premier album « Radio Moscow » et participé à son enregistrement. Comment s'est passée cette collaboration ?
Pendant un concert des Black Keys, je lui ai fait parvenir une démo et ça a marché. Par chance, on était le seul groupe dans un style semblable au sien, qui risquait de lui plaire. On a donc enregistré dans son studio personnel dans l'Ohio, en deux ou trois jours. C'était très rapide, mais très efficace. On a enregistré les parties de basse et de batterie et par-dessus, celles de guitare et de voix. Dan a d'ailleurs fait des parties de voix. Il nous a été d'une grande aide pour ce premier album.

Comment s'est passé l'enregistrement de votre nouvel album, « Brain Cycles » ?
Zach et moi l'avons fait dans l'Iowa. On a de nouveau enregistré les parties de basse et de batterie d'abord, puis celles de guitare et de voix. On a pris un peu plus de temps que pour la première fois...

Radio Moscow tourne beaucoup et a participé en 2008 et 2009 au SXSW à Austin, Texas (l'un des festivals majeurs de rock aux États-Unis). Comment vis-tu cela ?
C'est cool. Je suis content que ça se passe de mieux en mieux pour le groupe. On va continuer à travailler en espérant que plus de gens écoutent notre musique.

Est-ce que tu as un souvenir de concert particulièrement marquant ?
On faisait un concert à Hambourg ; une grosse femme (sic) a enlevé ses vêtements et elle est tombée sur les baffles ! Sinon, on a joué en première partie du Flower Travellin' Band, un groupe psyché japonais des années 70 qu'on adore. C'était génial. On va aussi jouer avec Pentagram (groupe de heavy metal qui a débuté dans les années 70, ndr). Ça devrait être une super expérience.

Quels sont vos projets pour Radio Moscow ?
On va continuer la tournée pour le moment, tout en rassemblant des idées pour le prochain album pour être prêts le moment venu.

Propos recueillis par Céline M.


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